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Primal Sound

«Primal sound», recherche sonore, s’inscrit dans un projet intitulé Bruit originaire ouvert en 2013 avec la découverte par les archéologues de la ville de Nice d’une singularité : certaines tombes typiques de l’Antiquité tardive renferment des restes humains datés des XIIe et XIIIe siècles. Pour les chercheurs en sciences humaines se pose rapidement la question de cet anachronisme. Pour moi, cette énigme ouvre la voie à une recherche plastique protéiforme.

La lettre « Bruit originaire », de Rainer Maria Rilke, me revient à l’esprit. Le poète y écrit son fantasme de pouvoir entendre la mémoire d’un être par ses sutures crâniennes. La mémoire qu’acquiert la matière au fil du temps est le point de départ de ce projet : je me mets en tête de retranscrire la mémoire de cet individu du XIIe siècle, non pas par le biais d’un phonographe, comme l’imaginait Rilke, mais grâce aux techniques d’acquisition 3D et sonores employées dans la recherche aux laboratoires du CNRS le MAP et LMA à Marseille.

Parmi les tombes découvertes à Nice, la sépulture T209 contient les restes de deux personnes, dont une réduite au crâne (l’individu US 1676) et à un humérus ; un pot funéraire dit « Pégau » ; des tuiles plates romaines dites « tegule ». Cette sépulture constituera l’objet de ma recherche.

La mise en place concrète de ce projet a lieu en 2017 avec la résidence Céramique Comme Expérience à l’ENSA de Limoges.

Les projets Primal Sound et Bruit Originaire sont soutenus par Le Mamac à Nice, le Service Archéologique de la Ville de Nice ; les laboratoires du CNRS : Modèles et simulations pour l’architecture et le patrimoine, et le Laboratoire de mécanique acoustique à Marseille ; l’ENSA de Limoges ; EASYCERAM ; La forestière du nord ; le Centre international d’art verrier de Meisenthal et la Ville de Versailles.